Médiation successorale
La médiation a un grand rôle à jouer dans ce contexte. Le médiateur, tierce personne offrant une posture indépendante, neutre et impartiale, garantit un processus dans lequel les parties sont amenées à discuter dans un espace de communication sain et apaisé. Ces dernières peuvent alors écouter les points de vue de tous et instaurer un dialogue constructif dans lequel une réflexion sur leurs différents besoins est menée. Le but est alors de leur permettre de trouver des solutions qui leur sont acceptables et équitables.
Un accord de médiation en matière successorale doit être mis en forme juridiquement par un notaire ou un avocat. Les solutions trouvées par les parties leur sont donc soumises et les Hommes de lois en vérifient la teneur juridique, le rôle du médiateur n’étant pas de se substituer à leur expertise.
La médiation successorale s’adresse non seulement aux héritiers qui peinent à comprendre les dispositions prises par le défunt et dont le partage de son héritage est source de conflits mais aussi à la personne qui souhaite régler et planifier sa propre succession du temps de son vivant. Elle peut également être proposée par l’exécuteur testamentaire de la succession dont la collaboration avec les héritiers est difficile.
Dans quel but ? Afin de rétablir le dialogue en permettant à toutes les personnes en présence d’exprimer leurs émotions, besoins et attentes, de sauvegarder les liens familiaux, de permettre de vivre plus harmonieusement et sereinement ensemble, mais aussi de résoudre des conflits et tenter de trouver des solutions équitables et acceptables dans un contexte sensible, en associant également les professionnels encadrant la situation (notaires, fiduciaire, etc.)
De quoi parle-t-on ? De l’histoire de la famille, des enjeux familiaux, des liens familiaux inter- et transgénérationnels, de communication, du différend dans son ensemble, du partage de la succession, de la création d’une solution sur mesure qui satisfera tous les participants
Comment ? Au cours d’une démarche volontaire, avec l’aide d’une tierce personne spécifiquement formée qui ne prend parti ni pour l’un ni pour l’autre et qui est tenue à la confidentialité. Elle favorisera le dialogue, dans un climat de respect mutuel et de responsabilité partagée, avec la participation active de chacun des participants. Suivant le nombre de personnes en présence, une co-médiation sera nécessaire. Il faut compter entre 3 et 10 séances de 1h à 1h30 chacune, généralement espacées à quinzaine.